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#Cieletblanc

Forger l'avenir du rugby : l'engagement des espoirs

Rencontre avec lenny collober talonneur au CS Vienne rugby

A seulement 19 ans, Lenny incarne parfaitement la relève du CS Vienne rugby par son dynamisme et son engagement. Joueur au poste exigeant de talonneur, il sait à quel point le mental et la technique sont indispensables pour se faire une place dans l’intensité d’une mêlée.
En intégrant les entraînements de l’équipe première, Lenny ne cesse d’acquérir de l’expérience et affiner ses compétences aux côtés de joueurs chevronnés.  

En plus de ce double objectif, il est aussi éducateur à l’école de rugby pour la catégorie U12 où il transmet les valeurs de ce sport qu’il pratique depuis ses 9 ans.

Echange avec un joueur passionné, déterminé et aux multiples casquettes. Mais avant tout une personne bienveillante et attachante.

Talonneur, un poste clé

Directement au contact de l’équipe adverse, il est au cœur des actions de groupe et l’un des premiers éléments de la colonne vertébrale de l’équipe. Il doit être à la fois puissant physiquement mais aussi précis et agile. Que ce soit dans la mêlée ou lors des lancers en touche, le rôle de talonneur demande énormément de travail afin d’apprivoiser la complexité de ce poste.

  • Le talonneur est au cœur des mêlées, qu’est ce qui te plaît le plus dans ce poste si spécial ?

Ce que j’aime le plus, c’est la responsabilité et l’intensité physique que ça demande. On est là pour donner de la stabilité à l’équipe et coordonner les efforts de chacun. Le talonneur est d’une certaine manière le liant sur cette phase de jeu. La mêlée, c’est un véritable combat collectif, un duel physique et mental avec l’adversaire, où chaque centimètre gagné peut faire la différence. J’adore ce défi, cette solidarité avec mes coéquipiers, et le sentiment de puissance qui vient quand on réussit ensemble à prendre le dessus. C’est vraiment une sensation particulière que de renverser un pack.

  • Comment gère-tu l’aspect technique des lancers en touche ?

Le lancer en touche possède une grande dominante technique. Celui-ci passe par des gestes fins, précis et la technique s’acquière avec de la répétition et des ajustements. Cependant, le lancer possède également un aspect mental. La touche est une phase de lancement très importante dans le rugby et le lanceur, à l’image d’un botteur, se doit d’être précis et d’utiliser la technique pour être efficace dans les moments de doutes et sous pression. J’ai la chance d’avoir des coéquipiers au poste calés sur le sujet qui n’hésite pas, tout comme les coachs, à me donner des conseils pour, au quotidien, affiner mon geste afin qu’il devienne le plus régulier et précis possible.

Le talonneur joue un rôle crucial en mêlée fermée, ou la technique est essentielle.

  • Comment fais-tu pour renforcer ta position et éviter les blessures dans ces phases de jeux très physiques ?

En effet, la technique est cruciale pour bien se positionner, garder un bon alignement du corps et éviter les mauvaises postures qui peuvent entraîner des blessures. On travaille régulièrement avec Benjamin que ce soit au CEL ou avec la première à ce niveau-là. Au niveau des blessures, je fais confiance au préparateur physique qui nous prépare de manière optimale pour ces phases de jeux très physiques. Renforcement du cou, des épaules, du dos, rien n’est laisser au hasard. La technique + le physique me permet d’être laissé tranquille par les blessures même si tout peut arriver (entorse cervicale l’année dernière).

" Ce que j’aime le plus, c’est la responsabilité et l’intensité physique que ça demande "

  • En t’entraînant avec l’équipe première, quelles sont les principales différences que tu as pu ressentir dans le rythme et l’intensité des deux niveaux très différents (première et espoirs) ?

C’est simple : à ce niveau, tout est plus rapide : les prises de décision se font en une fraction de seconde, et chaque action doit être exécutée avec une précision maximale . L’intensité physique est également beaucoup plus élevée. Les contacts sont plus rudes mais également les gabarits sont plus importants. Au début de la prépa d’été, je sentais vraiment l’écart physique entre eux et moi. De plus c’est l’arrivée dans une équipe d’adultes en étant le petit jeune donc beaucoup de changements. Un autre point marquant est le professionnalisme, la rigueur, l’exigence des joueurs (envers eux même) mais également du staff. Chaque entrainement est Timer, présenté à l’avance et ils répondent à une logique de développement de la performance aussi bien individuelle que collective. Enfin, c’est également le rythme des entrainements étant membre du CEL avec 4 entrainements terrains et 4 muscu par semaine qui change par rapport à l’année dernière.

  • En tant qu’espoir intégré à l’équipe première, comment gère-tu la pression et les attentes liées à ce rôle ? (Tes attentes et celles du collectif)

Honnêtement, je ne me pose pas vraiment cette question. De part le fait que je sois intégré à l’équipe première, je me doute que les attentes sont plus élevées, tant de la part de mes coéquipiers que des entraîneurs. Cependant, je ne m’inflige aucune pression quant à ce rôle. Cela ne m’empêche pas de me fixer au quotidien des objectifs pour continuer à progresser. De plus, si parfois la pression peut se faire ressentir, je me concentre sur l’instant présent, en travaillant chaque entraînement comme une opportunité d’apprentissage et en me rappelant que ma place ici est une chance à saisir. En résumé, j’essaye de tirer chaque aspect positif de cette intégration en essayant d’être un leader de jeu pour l’équipe tout en ne changeant pas pour autant le joueur que je suis. Il est très important de garder les pieds sur terre afin de performer chaque week-end.

" Je pense que c’est quand les choses se font naturellement et que l’on n’a pas besoin de les forcer que l’on fait vraiment ce que l’on aime "

  • En tant qu’éducateur, comment arrive-tu à transmettre ta passion aux enfants ?

En tant qu’éducateur, transmettre ma passion pour le rugby aux enfants passe par l’énergie et le plaisir que je mets dans chaque séance. Je les encourage à progresser à leur rythme, en célébrant chaque petite victoire, pour qu’ils se sentent valorisés et motivés. Voir leurs yeux s’illuminer après un bel effort ou un essai est pour moi la plus grande récompense. J’ai toujours aimé transmettre, que ce soit ma passion pour le rugby ou autre.
Je pense que c’est quand les choses se font naturellement et que l’on n’a pas besoin de les forcer que l’on fait vraiment ce que l’on aime. J’essaye juste d’être l’éducateur que j’aurais aimé avoir en étant juste, à l’écoute et surtout en prenant du plaisir à être avec eux.

  • Quelles sont les valeurs que tu souhaites le plus inculquer aux enfants ? Et comment y parviens-tu ?

RESPECT/SOLIDARITE/COURAGE/PLAISIR

Le respect, c’est la base : respecter les autres joueurs, les entraîneurs, les règles et le matériel. J’encourage cette valeur en leur montrant l’importance des comportements respectueux sur et en dehors du terrain, et en les félicitant quand ils s’entraident ou montrent une belle attitude.

La solidarité est essentielle en rugby, car c’est un sport collectif où chacun a un rôle à jouer, elle se crée souvent naturellement dès que l’on fight un peu (plaquage etc…)

Le courage, c’est oser donner le meilleur de soi-même, même quand c’est difficile. Pour cela, je les pousse à sortir de leur zone de confort, tout en les encourageant et en étant à leur écoute. J’essaie de leur montrer que chaque effort compte

Enfin, sans doute le plus important : le plaisir. Je veux qu’ils prennent du plaisir à jouer et qu’ils se sentent bien dans leur pratique. L’objectif est qu’ils reviennent avec le sourire, heureux de jouer au rugby ensemble.

Merci beaucoup à Lenny pour cet échange mais aussi pour ta bonne humeur lors du tournage des vidéos !
Je te souhaite le meilleur pour la suite et une très belle saison en Ciel et Blanc.

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Continuons de grandir ensemble

L’anecdote de Lenny :

En anecdote, j’ai pas mal d’affiches qui vont en titiller certains si je les sors alors je vais rester sage et me taire. Je vais juste parler d’un entraineur qui a été particulier pour moi. Grâce à lui, j’ai non seulement progressé techniquement et physiquement, mais j’ai aussi appris des valeurs fondamentales qui me guident autant sur le terrain qu’en dehors. Son soutien et ses conseils ont été précieux dans mon évolution, et je lui suis profondément reconnaissant pour le temps et l’énergie qu’il a consacré à ma formation. De plus, on avait une relation que je n’ai jamais eu avec un autre coach, il m’a suivi sur différentes catégories de la première année u12 à la deuxième année u14. Ce coach c’est Malik alias mon deuxième père, merci pour tout mon Malikou.

 

Conseil d'éducateur

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